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accident nucléaire - Page 4

  • Nuage radioactif : pas de contamination mesurée ce jour en France

    L'accident très grave survenu dans les centrales japonaises a entraîné des rejets radioactifs.

     

    Après avoir traversé l'Océan Pacifique et l'Amérique, le "nuage" devait atteindre l'Europe ce jour. En fait la distance et le temps ont dilué à un tel point les particules qu'aucune radioactivité anormale n'a été détectée ce mercredi.

    Ceci est confirmé aussi bien par les réseaux officiels que par un organisme indépendant comme le CRIIRAD.

    Il est heureux qu'à une telle distance l'accident japonais n'ait pas de conséquences, sinon la planète serait entière serait en danger.

    accident-nucleaire-japon.jpgCependant la situation au Japon reste très critique : le contrôle des centrales n'est pas assuré, les fuites radioactives continuent et un accident encore plus grave n'est pas exclu. Une zone de 20 km de rayon a été évacuée, elle sera peut-être élargie à 30 Km.

    Tokyo, pourtant  situé à plus de 200 Km, commence à ressentir des conséquences de l'accident : l'eau du robinet n'est plus consommable pour les nourrissons, des aliments sont retirés de la vente. Si les vents tournent et mettent Tokyo sous la menace directe des fuites des centrales, on n'ose imaginer les conséquences : peut-on évacuer une mégapole de 35 millions d'habitants ?

     

    Il bien trop tôt pour tirer un bilan de cette catastrophe nucléaire. On peut affirmer dès maintenant que rien ne sera plus comme avant au Japon, et pour les centrales nucléaires il y aura également une date "historique", qui remettra en cause les choix à faire quelque soit le pays concerné.

  • Sarkozy en fusion

    u4716_06.jpg

    "C'est le système de refroidissement qui est en panne"

    Dessin du Canard Enchaîné

     

  • Nucléaire dans les Ardennes : Chaux vive inquiétude.

    Le tremblement de terre au Japon a fait subir des dégâts majeurs à deux centrales nucléaires.

     

    Il est encore trop tôt pour savoir l'importance des conséquences de cette catastrophe, aussi bien dans les destructions "classiques" que dans le domaine nucléaire.

    chooz_site.jpgMême si chaque cas est particulier, il est clair que le discours sur la sécurité du nucléaire est gravement remis en cause.

    Il y a eu le cas particulier de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979 (niveau 5), le cas particulier de Tchernobyl en 1986 (niveau 7) et maintenant le cas particulier de Fukushima (niveau 4 pour le moment).

    Cela fait malgré tout beaucoup de cas particuliers en 30 ans, soit une période très brève à l'échelle de la vie sur terre ou même du passage à l'ère industrielle pour l'humanité.

    Il faut bien en tirer une conclusion générale : quelques soient les sécurités misent en place, un accident exceptionnel ne peut être prévu avec tous ses conséquences. Et la multiplication des centrales nucléaires ne peut qu'amener un jour ou l'autre à une situation de catastrophe imprévisible et incontrôlable.

    Il est situation où l'on regrette presque d'avoir eu raison avant que les décideurs prennent conscience des conséquences de leurs choix. Il est en effet tragique qu'un tel accident soit nécessaire pour ouvrir certains yeux, et encore plus inquiétant de voir certains ministres rester totalement aveuglés par leurs certitudes, notre ministre de l'industrie Eric Besson en tête.

     

    Notre (toujours très local) confrère L'Union-L'Ardennais consacre un dossier à cette catastrophe dans choozson édition de ce jour, avec un éclairage sur la situation dans les Ardennes.

    Est-ce vraiment le moment de faire de l'humour ? Ou bien est-ce notre confrère connaît mal le département ?

    Toujours est-il qu'il titre ses affichettes placardées devant les points de vente sur le cas de la centrale de "Chaux".

    On est heureux d'y apprendre que les autorités ne commentent pas un accident survenu à l'étranger (merci pour l'expertise). On y apprend aussi que les installations nucléaires sont différentes en France (encore un cas particulier, probablement).

    Mais le jour où la Meuse aura une crue exceptionnelle, avec la possibilité d'autres événements  contemporains (période de grand froid, avec prises d'eaux gelées, et problème de distribution d'électricité par exemple) que se passera-t-il ?

    En sachant toutefois que la catastrophe la plus probable est celle à laquelle on ne s'attend pas (chute d'un avion, attentat, ...) Souvenez-vous des batteries anti-aériennes après les attentats du 11 septembre.

    Encore merci à notre majorité départementale qui non seuleument  se montre contente d'avoir à gérer Chooz, mais en plus souhaite une deuxième centrale type EPR pour le Ardennes.

    Pour en revenir à la presse ardennaise, on peut conclure avec notre (à l'attention toujours vive) confrère que la chaux la moins dangereuse est la chaux éteinte.

     

  • Révélations d'une source interne à EDF : l'EPR risque l'accident nucléaire !

     

     

    Le Réseau « Sortir du nucléaire » révèle des documents confidentiels, divulgués par une source anonyme interne à EDF. Ces documents démontrent que la conception de l’EPR implique un sérieux risque d’accident majeur – risque pris en conscience par EDF pour des raisons de calcul économique. Potentiellement sujet à un emballement dont les conséquences seraient incontrôlables, l’EPR s’avère donc extrêmement dangereux.

     

    Téléchargez les documents confidentiels en bas de cette page

     

    Le Réseau "Sortir du nucléaire" a constitué un groupe d’experts pour analyser de façon approfondie ces documents, qui nous ont été envoyés très récemment. Voici les premiers enseignements que l’on peut en tirer, ils sont de première importance.

     

    EPR_flamanville_469_3_7315b.jpgCertains modes de pilotage du réacteur EPR peuvent provoquer l’explosion du réacteur à cause d’un accident d’éjection de grappes (qui permettent de modérer, d’étouffer la réaction nucléaire). Ces modes de pilotage sont essentiellement liés à un objectif de rentabilité économique, qui implique que la puissance du réacteur puisse être adaptée à la demande électrique. Ainsi, dans le but de trouver une hypothétique justification économique à l’EPR, ses concepteurs ont fait le choix de prendre le risque très réel d’un accident nucléaire. De plus, l'essentiel des arguments en faveur de l'EPR (puissance, rendement, diminution des déchets, sûreté accrue) s'avèrent faux.


    EDF et Areva ont tenté de modifier le pilotage du réacteur : ces efforts n'ont pas abouti à des parades éliminant cette classe d'accidents. L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a semble-t-il été tenue à l'écart de ces questions.


    Il semble donc bien que la conception de l’EPR accroisse le risque d’un accident de type Tchernobyl, qui entraînerait la destruction de l’enceinte de confinement et la dispersion massive de radionucléides dans l’atmosphère.

     

    Les 8 et 9 mars, Paris accueille une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire. Cette conférence sera ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA. Il est scandaleux que la France continue ainsi à faire la promotion du nucléaire en général, et de l’EPR en particulier, alors même que la dangerosité de ce réacteur est aujourd’hui démontrée. Il faut donc abandonner immédiatement la construction de l’EPR en Finlande, en France et en Chine, et annuler impérativement le projet prévu à Penly. Le meilleur moyen d'éviter l'accident nucléaire reste la sortie du nucléaire.

     

    Le scénario accidentel en détail :

     

    Selon les calculs d’EDF et d’Areva, le pilotage du réacteur en mode RIP (retour instantané en puissance) et la disposition des grappes de nuctel.jpgcommande du réacteur peuvent provoquer un accident d’éjection des grappes de commande à faible puissance et entraîner la rupture de l’enveloppe du mécanisme de commande de la grappe (1). Cette rupture provoquerait le passage du réfrigérant en-dehors de la cuve du réacteur nucléaire. La perte de réfrigérant (un type d'accident nucléaire très grave) entraînerait la rupture d’un nombre important de crayons par échauffement du combustible et des gaines (2) et donc le relâchement de vapeur extrêmement radioactive dans l’enceinte de confinement. Il y a alors un risque important d’excursion critique qui résulterait en une explosion (3), la puissance du réacteur EPR étant démultipliée de façon extrêmement brutale. Suite aux éjections des grappes de commande à faible puissance (EDG), le réacteur EPR pourrait ne pas se mettre en arrêt automatique (4). Quelle que soit la configuration des grappes de commande, l’accident d’éjection de grappe de commande entraîne un taux important de rupture du combustible (NCE) et donc un risque élevé d’excursion critique (5).

     

    Pour plus de détails, consultez les documents confidentiels que nous révélons, divulgués par une source anonyme interne à EDF (notamment le document n°1), téléchargeables sur le site : www.sortirdunucleaire.org

     

    Notes :

     

    (1) cf. paragraphe 6.1.6 du document n°4

     

    (2) cf. tableau 3, document n°4

     

    (3) cf. document n°4, document n°5 partie 2, Rapport Préliminaire de Sûreté EPR 15.2.4.e

     

    (4) cf. document n°2, note 9

     

    (5) cf. document n°2, note 8.2.1

     

     

    Documents confidentiels à télécharger :

     

    1 - Synthèse - Une technologie explosive : l'EPR (non daté non signé)

     

    2 - Bilan de la phase préliminaire de l'étude d'EDG FA3 et perspectives (EDF SEPTEN 05.05.2009)

     

    3 - EPR - Gestion combustible - Lot 1 - Revue de conception du schéma de grappes FA3 du 25/10/2007

     

    4 - EPR FA3 Synthèse de l’étude de faisabilité de l’accident d’éjection de grappe (EDF SEPTEN 09.02.07)

     

    5 - EPR FA3 Synthèse des voies de sortie de la problématique éjection de grappe (EDF SEPTEN 07.05.07)

     

    6 - Note d’étude : Présentation synthétique de l’EPR (EDF SEPTEN 04.05.04)

     

    7 - Note de présentation de la deuxième revue de projet radioprotection EPR (EDF, printemps 2004)

     

    8 - Marges disponibles pour les activités d'exploitation du REP par rapport aux risques de criticité (Hourtoulle Francis. Le 7 décembre 1999)

  • Scénario catastrophe

    Notre (très bien scénarisé) confrère "L'Union" consacre un article aux plans d'intervention prévus en cas d'accident à la centrale de Chooz. Enfin, pour être politiquement correct, il n'est question que d'incidents importants : tout est dans la nuance.

    Plusieurs scénarios sont prévus, en fonction de la direction du vent et de l'importance de "l'incident".

    Les habitants de Chooz et des communes voisines seraient invités à prendre de l'iode qui leur à été distribué, et à évacuer la zone.

    Sauf en cas de danger imminent, où il faut s'enfermer chez soi et écouter les messages à la radio.

    Ce genre de plan public d'intervention est obligatoire au voisinage d'une centrale, et c'est normal.

    Mais les Ardennais qui vivent à 30, 50 ou 100 km de Chooz, que doivent-ils faire en cas "d'incident important" :G_Tchernobyl_centrale_detru.gif

    Faut-il rester chez soi, s'éloigner mais comment et vers où ?

    Faut-il aller chercher ses enfants à l'école, ou bien tout est prévu dans les établisement ?

    Faut-il prendre de l'iode, combien, comment et où s'en procurer?

    Ces questions devront trouver une réponse claire et un mise en place effective des réponses dans les quelques heures qui suivent un accident .

    Est-ce réaliste de penser que ce sera possible si la catastrophe arrive en fin de journée, la nuit ou un jour férié .

    Les plans prévus s'arrêtent à une zone très limitée : pense-t-on qu'un nuage radioactif va stopper à la limite de deux cantons ?

    Il est nécessaire que tous les Ardennais soient couverts par ce plan d'intervention, même s'ils ne voient pas les tours de refroidissement de leur fenêtre.

    Voici un lien vers une animation qui montre la progression du nuage de Tchernobyl (le chargement est un peu long, mais les images très parlantes). Imaginons un développement à la même vitesse d'une contamination venant de Chooz, et le temps disponible pour réagir...